Deuxième jour au port

« L’effroyable complexité d’internet, protéiforme, réagit à des myriades de stimuli et semble  s’apparenter à un organisme vivant hétéroclite. » (Didier Heiderich, Observatoire International des Crises, Influence sur Internet)


« Faudra-t-il attendre qu’il y ait des dégâts irréparables pour que le monde se décide à réguler Internet ? » (Frédéric Lefebvre, député UMP)

« Non, nous ne défendons pas un intérêt particulier, lorsque nous parlons de l’accès égal et gratuit pour tous à la culture, à la connaissance et à l’information ; lorsque nous souhaitons défendre le droit à la vie privée de chaque citoyen, ou encore lorsque nous souhaitons abolir les brevets sur le vivant, et, plus généralement, remettre à plat le code de la propriété intellectuellle. Ce sont les intérêts communs que nous entendons défendre. » (Guillaume Sancey, Parti pirate)

Jeanne réalise la folie de l’ampleur son projet. Elle va devoir se renseigner. Qu’existe-il déjà vraiment ? Elle ne sait qu’une chose : un pirate vient d’être élu légalement au Parlement Européen il y a quelques mois. Elle a vu hier soir que le site des pirates français est bien alimenté. Devra-t-elle tout lire avant d’agir ? Elle commencera par poser des questions dès qu’elle ne comprendra pas. Pas la peine de faire semblant.
Il lui faut trouver dès aujourd’hui une clé USB pour transporter quelques documents entre le cyber-café et l’ordi de la petite maison de Pen ar Koul.

Premiers contacts

L’ambiance sur twitter est sympathique, tout de suite sa présence est remarquée. La première note de blog sur tumblr est lue et retweetée. C’est bon signe.

Sur facebook, c’est plus dificile. Elle n’a pas encore pris suffisament de temps pour rechercher des contacts. Les premiers seront des membres des groupes pirates. L’un d’eux la contacte par messages directs sur sa page, Alexandre Dacher. C’est le responsable des jeunes pirates français. Il lui apprend qu’un des groupes pirates auxquels elle s’est inscrite est créé par un imposteur. Cocasse ! (Lire : ParitPirateFrançais : le pirate des PPF http://partipirate.org/forum/viewtopic.php?id=1533)

Jeanne ouvre dans la foulée, un compte sur Friendfeed et une liste de lecture google reader. Il doit bien exister des moyens pour lier tout ça, permettre de faire transiter un message de Twitter sur Facebook, Friendfeed et collecter l’ensemble sur Tumblr. La multitude d’outils à bord, ne doit pas rendre la navigation hasardeuse. Utiliser le minimum avec le maximum d’efficacité.

« D’un point de vue darwiniste, le cyber-espace se suffit à lui-même, ne  possède ni centre, ni  décideur, ce qui peut d’autant plus effrayer les pouvoirs dominants qui ne peuvent que constater  les évolutions du net. » (Didier Heiderich)

Premières recherches

Jeanne commence à compiler quelques articles récents sur les techniques actuelles en pratique sur internet,  sur la gestion des communautés virtuelles, et sur le Parti Pirate, évidemment. La toute neuve clé USB (celle dont le capuchon ressemble à un carré de chocolat, qu’elle a failli croquer deux fois) sera bien utile.

Elle choisit, comme à son habitude, d’humer d’abord l’air ambiant avant de partir à la pêche. Elle navigue au hasard, en surfant de lien en lien, de profil à avatar, selon son feeling. Hugobiwan, un avatar de twitter, lui a gentiment conseillé d’utiliser le moteur de recherche twitter.search avec des mots-clés pour trouver des followers. Merci Hugobiwan ! Elle se doute qu’il s’agit d’un message automatique de bienvenue.

Une image « vraie »

Changer l’image de l’avatar. Lui donner plus de réalité, un zeste de sensibilité orné d’un soupçon de provocation. Jeanne se fait tatouer le drapeau pirate sur le sein gauche.

« Le propre des vérités est d’échapper, à peine énoncées, à ceux qui les formulent. » (Julien Coupat)

2 réponses à “Deuxième jour au port

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